« Il y a eu une première destruction de nids et une destruction de nids en train de se refaire. Il en manque six, soit le quart des nids du quartier », a observé, jeudi, l’un des conservateurs de la réserve naturelle du Cap-Sizun, Pierre Le Floch, devant la porte d’entrée de la salle Jean-Dorval. « C’est un Beuzécois qui m’a alerté, la semaine dernière, photos à l’appui ».
Passible de 15.000 € d’amende
Quelques jours avant la rencontre du 30 juin sur le renouvellement du label Grand Site de France pour la Pointe du Raz, un agent municipal aurait nettoyé le débord de toit de ses hirondelles : « Des nids susceptibles d’être occupés par des petits », explique le conservateur Yvon Lorgouilloux, qui se livre à leur comptage depuis cinq ans. En France, depuis la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature, selon la LPO (Ligue de protection des oiseaux), la destruction, l’altération et la dégradation des sites de reproduction des hirondelles sont interdites et passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 15.000 €, voire d’une peine d’un an de prison. « Ces nids sont anciens, mais retapés chaque année. La question n’est pas nouvelle : sous les débords de la mairie, des petites planchettes ont été fixées, il y a longtemps. C’est la solution que l’on conseille contre les salissures », ajoute Yvon Lorgouilloux. La dynamique d’une colonie d’hirondelles est liée au nombre de jeunes que la colonie est capable de produire. Donc de nourrir d’insectes : un autre sujet environnemental.
La mairie, contactée, n’a fait aucun commentaire.
Source © Le Télégramme